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Star Wars : épisode I – La menace fantôme

Avant de devenir un célèbre chevalier Jedi, et bien avant de se révéler l’âme la plus noire de la galaxie, Anakin Skywalker est un jeune esclave sur la planète Tatooine. La Force est déjà puissante en lui et il est un remarquable pilote de Podracer. Le maître Jedi Qui-Gon Jinn le découvre et entrevoit alors son immense potentiel. Pendant ce temps, l’armée de droïdes de l’insatiable Fédération du Commerce a envahi Naboo, une planète pacifique, dans le cadre d’un plan secret des Sith visant à accroître leur pouvoir. Pour défendre la reine de Naboo, Amidala, les chevaliers Jedi vont devoir affronter le redoutable Seigneur Sith, Dark Maul. 

 

Les cartes du mal

Quand une bande d’amis transgresse sans scrupules les règles du tirage du Tarot –  » Suis une seule règle, évite le danger. Ne tire jamais des cartes que tu as trouvées.  » – ils libèrent à leur insu un esprit maléfique piégé dans les cartes maudites. Un par un, ils découvrent le sort qui les attend, et se retrouvent dans une course contre la mort pour échapper aux prédictions de leur tirage. 

 

Petites mains

Rien n’avait préparé Eva à l’exigence d’un grand hôtel. En intégrant l’équipe des femmes de chambres, elle fait la connaissance de collègues aux fortes personnalités : Safietou, Aissata, Violette et Simone. Entre rires et coups durs, la jeune femme découvre une équipe soudée et solidaire face à l’adversité. Lorsqu’un mouvement social bouscule la vie du palace, chacune de ces « petites mains » se retrouve face à ses choix. 

 

Première affaire

Jeune avocate fraichement diplômée, Nora a l’impression de n’avoir rien vécu lorsqu’elle est propulsée dans sa première affaire pénale. De sa première garde à vue au suivi de l’instruction, Nora découvre la cruauté du monde qui l’entoure, dans sa vie intime comme professionnelle. Emportée par la frénésie de sa nouvelle vie, elle multiplie les erreurs et en vient à questionner ses choix. 

 

Super Lion 🦁

Evie, 11 ans, n’est pas une fille ordinaire ! Elle jongle entre l’école, ses amis, et sa passion pour les jeux vidéo. Mais chut ! Elle a un incroyable secret : son papa est Super Lion, le super-héros le plus cool de l’univers… Ce sera bientôt à son tour de montrer ses pouvoirs et de plonger dans l’aventure la plus folle de sa vie. Préparez-vous, Super Evie arrive ! 

 

Un jeune chaman

Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator. Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît. 

 

[zoom] LaRoy

Un justicier auto proclamé, un tueur à gages psychopathe connecté H24 sur le Police scanner, une ex-miss écervelée, un quincailler benêt, un détective privé raté et fringué comme Lucky Luke, des officiers de police bas de plafond… Welcome to LaRoy ! Ville poussiéreuse du fin fond du Texas où tout semble daté, suranné. Les bagnoles comme les motels et les personnages. Tous d’un autre temps. On ne sait pas trop quand. Quelque part entre les années 1980 et 1990. Pas facile de savoir précisément à quelle époque se situe la comédie noire de Shane Atkinson, au caractère anachronique assumé. 

Sur fond de musique blues-country, l’ambiance est au western. Une vieille berline roule sur une route déserte dans la nuit noire. La musique, en mode On the road again des Canned Heat, crépite dans l’autoradio. Un automobiliste tombe en panne. Fait du stop. Le conducteur n’a pas d’autre choix que de s’arrêter… « Je pourrais être un assassin mais c’est juste un exemple », glisse le passager qui vient de s’imposer. Le conducteur semble effrayé. Il marque un temps d’arrêt avant de lui retourner sa blague, et de se lancer dans un monologue sur les tics d’un assassin. « Mais c’est juste un exemple. » Car une route déserte de nuit est plutôt un mauvais endroit pour tomber en panne, non ? Alors qui des deux est un assassin ? Peut-être aucun… Toujours est-il que cette inversion des rôles dans ce film qui joue avec les codes du thriller est drôle, d’emblée, dès cette scène d’ouverture. 

Dans ce long métrage burlesque, qui démarre sur les chapeaux de roue, le personnage principal est un “serial qui leurre”. Sa maladresse l’embarque dans une avalanche de catastrophes loufoques. Point de départ : un quiproquo sur un parking à partir duquel s’enchaînent des rebondissements rocambolesques. La mécanique scénaristique bien huilée s’amuse à engluer les personnages dans des ennuis de plus en plus poisseux et sanguinolents. Une histoire échevelée et jubilatoire traitée avec un certain sens du sarcasme par celui qui est présenté comme un disciple des frères Coen. Il emprunte d’ailleurs beaucoup à Fargo, la neige en moins, avec ses scènes trash découlant de losers gaffeurs. Le sens du cadre, du timing et de l’humour du réalisateur américain a valu à son long métrage trois prix au dernier festival de Deauville : Grand Prix, Prix du public et Prix de la critique. Pas mal pour un premier film. 

 

Peter punk et débrouille, l’esprit Couchetards !

Quatre ans que Peter punk, squelette déjanté à l’air sympathique, trône, mort de rire, sur les affiches du festival briéron ! Inca celtique à ses débuts, chevalier culotté ensuite, l’an dernier arborant une veste à la Corto Maltesse, le voilà, casque au cou, yeux et crête vert gazon, affublé d’un sweat à l’effigie des Couchetards. Un clin d’œil joliment amené ! : « En fait, cette année, suite à une demande grandissante de nos festivaliers, on se lance dans le merchandising ! Badges, stickers et autres goodies seront proposés, ainsi que des sweats à capuche faits maison, une soixantaine cousue main par l’une des membres de l’association », soulignent de concert Anthony Amisse, président et Alexis Hardy, vice-président, 64 ans à eux deux, et copains de scène depuis le collège !  

Festival de la débrouille 

Car Les Couchetards, avant d’être un festival aux 1 200 entrées, c’est une histoire de potes. Plus encore, « une histoire de famille ». Une famille d’une centaine de bénévoles. Et d’une dizaine de passionnés, le noyau dur : « Tous les week-ends dès septembre, nous sommes chez les uns ou les autres, à bosser sur la prochaine édition. » Quand la bande de « grands gosses » ne retrousse pas ses manches ! « Les Couchetards, c’est le festival de la débrouille ! Notre ADN. De nos propres mains, on a fabriqué l’arche d’entrée, les tables, les bancs, les toilettes sèches, le barnum de 140 m2, et cette année, la remorque bateau pour le transporter ! » Et le tout, fait à partir de palettes et autres matériaux recyclables. Avec cette idée restée bien ancrée dans leur tête : « Créer le festival de nos rêves. Un festival de village, à taille humaine, familial, avec une programmation de qualité, et un tarif accessible à tous. » Une formule qui fait son effet !  

Entre punk, metal et techno 

De 80 festivaliers pour la première, en 2013, la barre du millier a été atteinte ! Pas de doute, Les Couchetards voient grand, et tapent fort ! Tagada Jones, Black Bomb A, Les Ramoneurs de menhirs,  Lofofora, Les Sales majestés, Darcy… Côté têtes d’affiche (et pas que !), ça assure. Cette 11e édition pour confirmation. Avec la venue de groupes mythiques, tels La Phaze (punk) et Sidilarsen (néo metal), sans omettre les Nantais de No Chiefs pour un tribute à Red against the machine, Ça tire social (punk garage), Rue de la forge (fusion celtique)… Et la scène techno électrisée par Les Canul’arts pour diffuser du son en continu. Et ce, dès l’ouverture des portes, qui, petite nouveauté, ouvriront plus tôt cette année. Dès 14h30, avec un DJ set dub électro, avant de laisser place à Prince Ringard, le vieil anar préféré des punks, et d’enchaîner les concerts : « On a dit pas de répit pour les festivaliers ! Donc pas de répit », se marrent les deux Couchetards, atteints, sans surprise, du syndrome de Peter… punk ! 

Y’a d’la JOY dans ce festival

À peine l’édition 2023 terminée que la petite équipe de bénévoles du festival Joy Connection s’attelait déjà à la suivante. « Avant même la fin de la saison 1, nous avions déjà notre tête d’affiche : Broken Back. Une musique pop-électro française qui colle avec l’esprit de ce festival musical pensé pour faire l’expérience de la joie. Cette joie profonde nourrie de la rencontre de l’autre et portée par la musique », s’enthousiasme Bénédicte Miolane, directrice du festival. Le point de départ de cet événement, porté par des bénévoles pornichétains, baulois et d’un bon bataillon de Nazairiens de l’association Joyissima, repose « avant tout sur l’intuition que nous avons tous besoin de connexions humaines et de joie ». Dans ce festival, tout tourne donc autour de… « la joie partagée, même dans les jeux qui sont collectifs. Bilan : mis bout à bout, quelque chose se passe », assure Bénédicte. Toutes les générations y sont réunies. On peut y venir seul car on sait qu’on ne le sera pas. « En 2023, l’une de nos plus grandes satisfactions était justement celle des festivaliers : 97% d’entre eux ont fait un retour positif et plus de 74% avaient discuté avec une personne inconnue, soit un sur trois. » 

Un festival gén-heureux  

Cette année, des animations se sont glissées entre les concerts. Mais la formule gospel et pop, qui reste « notre identité première, est conservée. Un prisme pour plaire à tout le monde. » Pour cette 2e édition, pop et gospel se mêleront encore une fois, avec deux concerts respectivement assurés par Broken Back et Solar Project, et deux autres envoyés par Amazin’ Gospel et Ebony Roots. Quant au final participatif avec plus de 100 choristes, il sera dirigé par le chef de chœur de la plus grande chorale d’Europe, Frank Castellano. 

Parallèlement aux ateliers de danse collective – type madison, reggaeton…, bref « toutes les choré pour faire un maximum de choses ensemble » -, le street artiste Marin Toqué interviendra pour une fresque créative, colorée et participative. Mais au-delà de sa programmation, ce festival est un événement généreux, 100% associatif à but non lucratif. Il soutient des associations qui œuvrent localement pour le bien commun. Six associations y seront soutenues dont quatre parrainées le soir par l’un des artistes invités. Plus de 200 repas seront mitonnés par l’Esat* de Saillé et les invendus reversés à Emmaüs. Le 18 mai, galopez à l’hippodrome de Pornichet pour vous “enjoyer” ! 

* Établissement et service d’aide par le travail 

Jazzimut, ça souffle à Saint-Nazaire

Des inédits 

La secrétaire de Jazzimut, Sylvette Magne, peut se féliciter : « Dans leur tournée, deux artistes internationaux ont une seule date en France, et c’est ici, à Saint-Nazaire. » 

Shai Maestro, le 21 mai, en ouverture de la première coréalisation avec le Théâtre Simone-Veil. Le pianiste, artiste majeur de la scène jazz mondiale, qui a tourné et enregistré avec Avishai Cohen, présentera avec son trio, son album Human. Un opus étourdissant à l’atmosphère onirique. 

Nik Bärtsch’s Ronin, le 24 mai. Pour les organisateurs, le style « répétitif de ce pianiste et compositeur s’apparente à du John Cage, en plus accessible ». Nik Bärtsch situe la musique de son groupe Ronin « quelque part entre jazz et composition moderne, pop progressive et musique rituelle. » En préambule : ReSet, le trio de David Chevallier, Nantais bien connu à Saint-Nazaire, qui fait appel à un 4e membre : le logiciel informatique Usine. 

Des retours  

Sixun, le 22 mai. Quarante ans après, ces « six musiciens qui n’en font qu’un » reviennent au Vip pour fêter leurs… 40 ans. Groupe phare de la fusion européenne des années 80-90, Sixun a signé son grand retour en 2023, 13 ans après sa dernière apparition scénique. 

Une artiste très distinguée 

Géraldine Laurent, le 23 mai. La saxophoniste alto et compositrice envoie du tradi be bop. Doublement récompensée en 2023 aux Victoires du jazz, catégories Artiste de l’année et Tournée, elle présentera son album Cooking en quartet au théâtre Jean-Bart. En 1re partie : Congé Spatial. Aux commandes, deux jeunes pousses et talents confirmés à la fois, le pianiste Étienne Manchon et le saxo-
phoniste Pierre Lapprand.
 

Une escale 

Innanen/Pasborg/Piromalli, le 25 mai. Le trio franco-dano-
finlandais, qui fait escale au théâtre Jean-Bart à l’occasion de son tour de chant en France, évoque le son blue note et le jazz des années 60 tout en restant groove. Le trio s’est surtout retrouvé pour créer un jazz actuel qui mélange hard bop et free funk…
 

Des propositions gratuites 

« Comme en 2023, nous cherchons à toucher des publics ayant un accès moins aisé aux salles de concert et de spectacle », déclare le président de Jazzimut, Laurent Vaillant. D’où ces propositions gratuites : 

3 cafés-concerts : Chez la Bretonne accueille le bluesman, crooner et saxophoniste Sweet Screamin Jones et son trio, le 22 mai. L’Appart reçoit le soul funk groove du français d’origine malgache Jacques Daoud, le 24 mai ; Le Centre invite Kévin Doublé, prix du Hot club de France, et son quartet, le 26 mai. 

Une formule déjeuner concert + sandwich. Au menu, un mini-récital du pianiste Jean-Patrick Cosset dans le jardin de Bain Public, le 23 mai. 

Un concert en plein air face au jardin des Plantes : 20 musiciens de 10 à 13 ans du Superboris Orchestra, et le Big Band du Conservatoire entoureront le saxophoniste néo-nazairien Guillaume Perret pour un mélange de compositions originales et revisitées. Bibase, le Big Band de l’école intercommunale de musique de Sud Estuaire, proposera un pont entre les musiques jazz et rock. 

En clôture, place du Commando : une transe collective avec le bal Papanosh, mené d’une main de maîtresse (à danser) par Amélie Affagard et le tromboniste de velours et de feu Fidel Fourneyron. Ouvert à tous, le 26 mai en fin d’après-midi. 

Des bonus 

Un prélude avec deux films dédiés au jazz, le 17 mai au cinéma Jacques-Tati. They shot the piano player de Fernando Trueba et Javier Mariscal, et Blue Giant du Japonais Yuzuru Tachikawa. 

Un épilogue, le 29 mai. Rencontre avec l’auteur et musicien Dominique Delahaye autour du jazz et du roman noir, organisée avec l’association L’Écrit Parle. 

Du skate, des films, et Beyrouth sous les feux des projecteurs

« Une ville portuaire, c’est quand même beau ! Il suffit de la regarder autrement », lance avec foi et éloquence Sandrine Floc’h, programmatrice générale, à l’origine de cet événement singulier qui déroule le tapis rouge à ces décors tant appréciés des cinéastes. Sources prolifiques d’inspirations, forcément inépuisables. Pour preuve, depuis sa création en 2015, Zones Portuaires, porté par l’association Cales Obscures, maintient le cap, pouvant s’enorgueillir d’une programmation qui ne cesse de s’intensifier, de se renouveler, de se réinventer. Une formule qui séduit, puisque l’an dernier, il avait attiré plus de 3 000 visiteurs. 

Le Life se fait une toile ! 

Cette 9e édition, qui se tiendra du 7 au 12 mai, est l’exemple qui confirme la règle. Avec, pour commencer, cette grande nouveauté qu’est celle d’investir le Life, mastodonte de béton qui deviendra « le cœur du village du festival », en grande majorité dédié au sakteboard. À l’intérieur sera installée une salle de cinéma éphémère de 160 places. Entre deux séances, le public pourra profiter de l’espace convivial pour débattre du film tout juste consommé, feuilleter les ouvrages de L’Embarcadère, flâner autour de l’expo photo Skate Portuaire, ou des créations des élèves des Beaux-Arts. Et le 8 mai, faire le plein de sensations fortes. Qu’elles soient musicales avec la performance inédite du saxophoniste de renommée internationale, Guillaume Perret (18h). Ou sportives avec la roller party de Bain Public (20h, prix libre, sans rés.) et l’initiation au skateboard (de 15h à 17h, gratuit, dès 6 ans. Rés. skateser44@gmail.com).  

Skate toujours 

C’est à se demander ce que vient faire ce sport de glisse urbain dans un festival de cinéma ? Émilie Rougier, programmatrice de la sélection Skate, répond : « Depuis trois ans, on associe l’événement à un sport, un prétexte à questionner, autrement, les enjeux politiques. » Après la boxe, le surf, c’est donc au tour du skate d’être mis sur le devant de la scène. Telle une évidence. « À Saint-Nazaire, il existe une forte communauté de skateurs et… de skateuses, la population se féminise, et c’est bien.  De plus, avec son entrée aux Jeux Olympiques (2020), nous sommes en droit de nous demander si cette institutionnalisation ne dénature pas sa profonde origine contestataire ? Une question clivante qui sera bien évidemment abordée ici », souligne de concert les deux cinéphiles. À noter, samedi 11 mai, de 14h30 jusque tard, le festival investira le skatepark de Saint-Nazaire avec un atelier graff, une démonstration de longboard dancing, un concours de figures de skate, un concert des Radical Kitten et un film sous les étoiles ! Et quel film, puisqu’il s’agit, rien que ça, de Retour vers le futur (1989) ! 

Du côté de Beyrouth, et ailleurs 

Après Dakar, Athènes, New York et Lisbonne, gros plan sur Beyrouth, « ville divisée, ville-port, ville-transit ? Parce que le cinéma reste l’une des manières les plus fortes de raconter un tout petit pays dont la réalité a dépassé les meilleurs scénarios d’amour et de haine, de passion, de déferlement de violence ». Vingt-trois films mettront en lumière la créativité du cinéma beyrouthin, avec la présence, toute la durée du festival, des réalisateurs Liana Kassir et Wissam Charaf, sur la vingtaine d’invités prévus. Au total, plus d’une cinquantaine de films présentés. Des longs, des courts, des contemporains, des avant-premières, des films du patrimoine, du cinéma jeune public. Qui seront diffusés à Saint- Nazaire, au Life, à Cinéville, au cinéma Jacques-Tati, le partenaire historique du festival. Des séances « décentralisées » seront également prévues, à Pornichet, au Pouliguen, à la Turballe. D’un port à l’autre… 

« Pour les 10 ans du festival, en 2025, la destination sera Helsinki. » 

PAG
Toxicily, de François-Xavier Destors et Alfonso Pinto, avant-première en présence du coréalisateur, cinéma La Toile de mer, à Pornichet, jeudi 9 mai, 20h.
Death of a virgin and the sin of not living, de George Peter Barbari, cinéma Jacques-Tati, vendredi 10 mai, 18h. 

Un Festival de l’eau qui coule de source !

C’est tout « sauf anodin pour quelqu’un né dans le Sahara de penser un Festival de l’eau ! » Et d’autant plus quand ce quelqu’un s’appelle Camel Zekri, virtuose compositeur et guitariste au croisement des ethno-musiques qui a posé ses valises à Athénor, Centre national de création musicale de Saint-Nazaire. Depuis son arrivée à bon port, l’an dernier, le nouveau directeur est au faîte de ses inspirations, à peine un projet achevé qu’un autre s’amorce. Prendre les devants sur les prochaines éditions, imaginer un projet dans le(s) projet(s), sa marque de fabrique, comme inscrite dans les gènes de ce « passeur d’art musical » à la pensée bouillonnante, et ô combien humaniste. Exemple tout trouvé avec la Semaine d’éducation contre le racisme où il réfléchit déjà à l’insertion d’un festival destiné aux enfants. « Aller au-devant des choses », l’une des caractéristiques de Camel Zekri, fait d’Algérie (ses origines), de Normandie (20 ans à diriger la Cie Les Arts Improvisés) et de Paris (sa ville natale) avec et sans capitale ! : « La prise de risque est un enjeu essentiel. Aujourd’hui, nous sommes dans une espèce de standardisation culturelle avec laquelle il faut rompre… Rompre pour offrir les conditions d’une rencontre. » 

Du Niger à Saint-Nazaire 

Rompre aussi « pour embarquer le public dans des histoires surprenantes », singulières, atypiques, innovantes. À l’image du Festival de l’eau. Une première qui n’en est pas vraiment une ! Plutôt « une continuité ». Une rencontre, sur le fleuve Niger, entre la musique improvisée contemporaine et les traditions musicales africaines, avait eu lieu en 1995. Un festival nomade, naviguant entre Sénégal, Mauritanie, Mali, Centre Afrique, Burkina Faso et Niger. Le Niger qui, cette année, aura son focus à l’occasion de cette nouvelle traversée sonore et musicale du territoire d’ici… Un concert, le 7 mai, avec Les tambours de Maradi et Yacouba Moumouni, célèbre flûtiste et ami de longue date de Camel Zekri. Et une exposition photo, du 8 au 13 mai à la galerie des Franciscains, signée Souleymane Ag Anara. Jeune et déjà grand reporter qui capture la souffrance, la beauté des peuples du Sahel, « la réalité complexe et méconnue d’une des régions les plus pauvres de la planète ». L’ambassadeur de France au Niger sera présent le jour du décrochage de l’exposition. « Une chance pour le festival de faire perdurer ce lien. » 

Dense, insolite et lunaire ! 

« Toutes les planètes étaient alignées pour que ce Festival de l’eau puisse se faire en un temps record ! », assure Camel Zekri, déjà bien remis de ce marathon que fut l’élaboration de cette programmation ultra dense ! Des chiffres à en donner le vertige : 20 artistes régionaux, internationaux et d’Outre-Mer invités, 6 créations, 31 propositions, 83 représentations, entre concert radiophonique, théâtre d’objets et mathématiques, théâtre musical, performance de rue, symphonie électroacoustique… Et cerise sur le bateau, des balades musicales, parfois contées en voilier, en kayak, à vélo, en chaland, de la poésie musicale flottante, des parcours sonores à pied ou dans un camion-scène ! Le Festival de l’eau, c’est aussi des spectacles jeune public, 6 ateliers, 1 expo, 12 établissements scolaires, 140 élèves, 4 Conservatoires ou écoles de musique, 70 musiciens, 9 communes (dont 7 de Saint-Nazaire Agglo) et 6 événements culturels associés. Parmi eux, Zones Portuaires, Focus belge, Côté Nature, la Nuit des musées, Art’up à Saint-Nazaire, et Déferlante à Saint-Brévin ! Un hasard de calendrier ? : « Non, cette manifestation aura toujours lieu entre le jeudi de l’Ascension et le lundi de Pentecôte. L’année prochaine, on sera sur la date de Grande Marée ! », avertit le créateur de ce festival qui sait s’arranger avec la Lune et « se mettre en accord avec les marées, la biodiversité, les oiseaux, les migrations, la nature, et tout l’environnement qui fait ce qu’il est… » : un festival à part. Porteur d’une conscience écologique.  

L’or bleu, un enjeu écologique 

Camel Zeki sait combien l’eau est précieuse, « le partage de l’eau rare des jardins de l’oasis de Biskra a nourri toute mon enfance », conscient que la raréfaction des ressources va marquer la géopolitique des décennies à venir. D’où l’intérêt d’agir, collectivement, autour de projets faits pour éveiller les esprits sur la gravité de la situation. Le Festival de l’eau fait partie de ceux-là. Il se déploiera autour de formes artistiques qui s’intéresseront, questionneront, s’interrogeront sur ces enjeux écologiques. « Une dimension qui devrait prendre tout son essor l’année prochaine au travers de réflexions partagées (conférences, ateliers, etc.) avec des chercheurs, des experts », et le Parc naturel régional de Brière (l’un des nombreux partenaires). Qui, s’il décroche le label Réserve de biosphère décerné par l’Unesco, inscrira le festival dans ses actions majeures. Avec, entre autres idées à inclure dans sa fiche de route, celle de remonter le Brivet jusqu’à sa source, source microscopique qui se trouve sur le territoire de Guenrouët. 

Vaste territoire 

Avec son fleuve, son estuaire, sa Brière, ses marais, son océan, ce territoire est « l’un des mieux servis pour pouvoir parler de l’eau », dont « il est essentiel de célébrer et de partager ». Un territoire d’eau sur lequel les artistes posent un regard sensible, « invitant ainsi le public à regarder, à entendre la beauté de cet environnement ». Qu’il soit naturel, urbain ou bien industriel. Pour Les eaux s’accordent, la compositrice électroacousticienne nantaise Aude Rabillon est allée du côté de Donges, explorer, sonder, capturer le bourdon de la raffinerie, le crépitement des flammes jaillissant des torchères avant d’allier ses sons à ceux collectés par ce quintet d’artistes au féminin. « Une création unique en France » qui se déroulera la nuit tombante sous la Halle du Petit Maroc (18 mai). Un feu d’artifice sonore pour les yeux qui donnera le ton d’un festival prêt à se jeter à l’eau ! 

Perdu ? Retrouvé !

Perdu ? Retrouvé ! (2008) de Philip Hunt 

Pink Nanuq (2009) de Jeanine Reutemann 

Le Silence sous l’écorce (2010) de Joanna Lurie. 

 

Mobile Suit Gundam Seed Freedom

Ère cosmique, année 75 : les conflits font toujours rage. Mouvements indépendantistes, offensives du Blue Cosmos… Afin d’enrayer cette spirale naît l’organisation de surveillance de la paix dans le monde « COMPASS », sous l’égide de Lacus et au nom de laquelle Kira et ses camarades sont amenés à intervenir dans les conflits de par le monde. C’est alors que le jeune royaume de Fondation leur propose de mener une opération conjointe contre le quartier général du Blue Cosmos… 

 

N’avoue jamais

Après 50 ans de mariage, François Marsault, général à la retraite, est encore fou amoureux d’Annie, sa femme. Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé 40 ans plus tôt, son sang ne fait qu’un tour. Afin de laver son honneur, une seule solution : la quitter et partir manu militari retrouver Boris, l’ancien amant, pour lui casser la figure. Mais à son âge, l’affaire n’est pas si simple… 

 

Challengers

Durant leurs études, Patrick et Art, tombent amoureux de Tashi. À la fois amis, amants et rivaux, ils voient tous les trois leurs chemins se recroiser des années plus tard. Leur passé et leur présent s’entrechoquent et des tensions jusque-là inavouées refont surface. 

 

Back to Black

Back to Black retrace la vie et la musique d’Amy Winehouse, à travers la création de l’un des albums les plus iconiques de notre temps, inspiré par son histoire d’amour passionnée et tourmentée avec Blake Fielder-Civil. 

 

The Fall Guy

C’est l’histoire d’un cascadeur, et comme tous les cascadeurs, il se fait tirer dessus, exploser, écraser, jeter par les fenêtres et tombe toujours de plus en plus haut… pour le plus grand plaisir du public. Après un accident qui a failli mettre fin à sa carrière, ce héros anonyme du cinéma va devoir retrouver une star portée disparue, déjouer un complot et tenter de reconquérir la femme de sa vie tout en bravant la mort tous les jours sur les plateaux. Que pourrait-il lui arriver de pire ? 

 

Frères

L’histoire vraie de deux petits garçons de 5 et 7 ans qui, abandonnés par leur mère en 1948, s’enfuient dans la forêt. Ils vont y survivre pendant sept années et tisser un lien qui les unira à jamais. Des décennies plus tard, les deux frères quittent tout pour se retrouver. Mais le passé et les secrets les rattrapent, même à l’autre bout du monde. 

 

Le dernier Round

Pour séduire une jeune fille, le milliardaire Alfred Butler prétend être un célèbre boxeur. 

 

Une affaire de principe

Bruxelles, 2012. Quand le commissaire à la santé est limogé du jour au lendemain, dans la plus grande opacité, le député européen José Bové et ses assistants parlementaires décident de mener l’enquête. Ils vont alors découvrir un véritable complot menaçant de déstabiliser les instances européennes, jusqu’à leur sommet. Tiré de faits réels. 

 

Borgo

Melissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d’un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Melissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection. Mais une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Melissa. Il a un service à lui demander… Une mécanique pernicieuse se met en marche. 

 

Charlie et la chocolaterie

Charlie est un enfant issu d’une famille pauvre. Travaillant pour subvenir aux besoins des siens, il doit économiser chaque penny, et ne peut s’offrir les friandises dont raffolent les enfants de son âge. Pour obtenir son comptant de sucreries, il participe à un concours organisé par l’inquiétant Willy Wonka, le propriétaire de la fabrique de chocolat de la ville. Celui qui découvrira l’un des cinq tickets d’or que Wonka a caché dans les barres de chocolat de sa fabrication gagnera une vie de sucreries. 

 

Les maîtres du temps

Sur la planète Perdide, Claude et son jeune fils Piel, fuient une inquiétante nuée de frelons, aux commandes d’un véhicule tout-terrain. Leur course se termine par un accident. Claude, grièvement blessé, envoie Piel se mettre à l’abri et lui confie un étrange microphone. 

 

Riddle of fire

Il était une fois un trio d’enfants cherchant à craquer le code parental de leur nouvelle console et aussi la parfaite recette de la blueberry pie, une secte de braconniers qui ne cessent de se chicaner, une petite fille qui a des dons elfiques… Un premier long métrage dont le budget est aussi lilliputien que sont géantes sa sophistication formelle et sa liberté épique. Comme si, dans une forêt enchantée du Wyoming, Tom Sawyer, le Club des cinq et les Goonies s’étaient donné rendez-vous pour faire un jeu de plateau autour d’un feu de camp. 

 

Bushman

En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration… 

 

Gandahar

Pour avoir oublié le monstre Métamorphe au fond d’un océan, les Gandahariens, habitants d’une heureuse planète, sont voués à la disparition. Heureusement, Métamorphe, effrayé par sa mort prochaine, devra les ressusciter afin de puiser en eux l’énergie nécessaire à son immortalité. 

 

La planète sauvage

Sur la planète Ygam, vivent des androïdes génats appelés les Draags. Ils élèvent de minuscules êtres humains qu’ils surnomment Oms. Mais un jour, l’Om de la jeune Tiwa se révèle plus intelligent et va déclencher une révolte… 

 

L’île

Rosa et sa bande ont décidé de passer la nuit sur « l’île », un bout de plage devenu leur royaume. C’est la dernière soirée de l’été, celui de leurs dix-huit ans, le temps de tout vivre. Pour écrire et répéter ce film, Damien Manivel a réuni sept adolescents en Bretagne, à l’été 2022. Faute de financements, le tournage prévu le mois suivant a dû être annulé et le projet abandonné. Pourtant, aujourd’hui, « L’Île » existe, avec Rosa, sa bande, la dernière soirée de l’été, le temps de tout vivre. 

 

Etat limite

Hôpital Beaujon, Clichy. Au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens qui rongent l’hôpital public, Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de l’établissement, s’efforce de rendre à ses patients l’humanité qu’on leur refuse. Mais comment bien soigner dans une institution malade ? 

 

La Machine à écrire et autres sources de tracas

Dernier volet du triptyque initié avec Sur l’Adamant puis Averroès & Rosa Parks, le film poursuit sa plongée au sein du pôle psychiatrique Paris centre. Ici, le cinéaste accompagne des soignants bricoleurs au domicile de quelques patients soudain démunis face à un problème domestique, un appareil en panne, etc… 

 

[zoom] Le mal n’existe pas

Il est des films, comme ça, insaisissables, qui nous plongent dans un état de lévitation semi-chaotique, dans une sorte de méditation réflexive brouillonnée où peine à s’échapper un avis tranché. Peut-être est-ce là que souhaite nous emmener Ryūsuke Hamaguchi, dans ce maelström où se percutent, avec lenteur, réel et fantastique, suspens et poésie. Quitte à perdre pied, un peu, parfois…  

Une ode à la contemplation, à l’intemporel, un arrêt sur images auréolé d’une bande originale merveilleusement dissonante, envoûtante, angoissante qui nous fait nous envoler, dès les premières minutes, jusqu’à la cime des arbres, estampes sylvestres magnifiées par un plan qui prend le temps de prendre le large !  

Des plans-séquences qui prennent le temps d’une pause, d’une respiration, d’une imprégnation, d’une “prière” rurale, entrecoupés de plans fixes qui s’invitent, bruts, à l’écran, nous tirant de notre torpeur. Nous arrachant de cette enveloppe nimbée de fragrances poético-écologiques dans laquelle on se love sans rechigner, comme pour briser net la magie qui s’opère sous nos yeux, et nous ramener à la réalité ! Celle d’un village aux us et coutumes ancestrales – dont le quotidien, lié à la générosité de Mère Nature, et l’équilibre environnemental qui en découle – sont menacés par le projet d’un glamping, contraction de glamour et camping !  

Les bobos de Tokyo rêvent de retour aux sources, de retour à la nature, à la terre, loin du chaos urbain, et les investisseurs, l’ont bien saisi, prêts à tout pour se faire de l’argent “facile”, et surfer sur cette vague bobo-écolo-tokyoïte post-Covid ! Et ce, à n’importe quel prix, quitte à polluer les eaux cristallines de la rivière nourricière, à détruire cet écosystème millénaire et à dévier le trajet des cerfs majestueux… Sans aucun remords, enfin presque ! 

Mais les locaux, eux, ne l’entendent pas de cette oreille ! Et encore moins Takumi, l’homme à tout faire du village, peu verbeux, mais qui n’en pense pas moins ! Il vit seul au milieu des bois, avec sa fille, toute de bleu vêtue qui, quand elle ne rentre pas seule de l’école, joue avec son père à identifier les arbres et les empreintes d’animaux gravés dans le sol. Une complicité glacée par une réflexion de la fillette qui cherche à combler
l’absence d’une mère qu’on ne découvre qu’au travers de photographies.
 

De cette mélancolie des âmes esseulées face à un monde qui se délite, qui se fracture, qui se perd, qui se fait mal et qui a mal, Ryūsuke Hamaguchi nous conte, à bas bruit, une fable écologique profondément humaine tout en beauté et en tragédie. Qui déroute, et nous laisse sur notre fin, sur nos fins ! 

 

L.A festival, 5e vague

Les 27 ou 28 avril, ce sera selon… les conditions météorologiques, les meilleures pour la 5e édition du L.A Festival. Cette compétition se déroule sous forme de tag team (épreuve de relais) avec une série par compétiteurs : surf, bodyboard et skimboard*. Chacun choisit son support de prédilection, parmi ces trois catégories, selon les marées. Basse pour les 1ers, début de marée montante pour les 2e, pleine mer pour les derniers, et une manche finale en relais stand up paddle. Compétition non fédérale, ouverte aux surfeurs non-licenciés de la Fédération française de surf (FFS), ce festival « veut essayer de fédérer au maximum les personnes qui veulent performer dans différents supports et représenter la scène locale nazairienne », explique Lucien Vuylstekc, le président de L.A Glisse, organisateur de l’événement. Le 27 ou le 28 avril donc, il va y avoir du sport et « du spectacle puisque les meilleurs riders du coin vont se partager les vagues. Au programme : de belles lignes et figures. » L’occasion encore pour le public de passer une bonne journée avec de la musique et une petite restauration sur la plage de la Courance. « Un endroit assez technique puisque les vagues cassent très près du bord, sur la pente de sable. » 

Avides de vagues 

Au-delà de la météo, la réussite de ce festival sera autant conditionnée par les bonnes vagues que par les good vibes. « L’état d’esprit des surfeurs est plutôt bon à Saint-Nazaire », note d’ailleurs le président qui attend aussi un bon investissement des adhérents. Cette année, ils sont entre 25 à 40 à chercher la vague pour surfer au sein de cette association de glisse, la seule de la ville portuaire. Dans le festival, comme dans le club affilié à la FFS, « on recherche un maximum de convivialité et de participants. L’édition 2023 en comptait 24 (soit 8 équipes). Et comme on a pas mal de sponsors, il y aura une récompense pour chaque participant », promet Lucien qui pratique les sports de glisse depuis l’âge de huit ans. Après le L.A Festival, le club veut organiser les championnats de surf départementaux 2024, pour le moment programmés les 4 et 5 mai. Objectif : proposer un championnat aux rideurs de Loire-Atlantique, tous supports, catégories Espoirs, Seniors femmes et hommes, licenciés dans une structure affiliée à la FFS. En attendant ces championnats et “l’expression session”, prévue les 2 ou 3 novembre, tous à l’eau les 27 ou 28 avril ! 

* planche que l’on fait glisser sur le sable au bord de l’eau 

Le serial writer des faits réels

Dix heures à la pendule, pas une seconde de plus. Le serial writer de la cité portuaire longe le couloir éclairé de néons qui mène à la salle d’interrogatoire ! Il y pénètre, le regard au loin, un brin gêné. Car franchement pas sa tasse de thé de jouer aux questions/réponses avec les… journalistes ! Michel Hervoche s’avoue être « plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral ». Des aveux vite confirmés par la liste de ses “crimes” littéraires commis en un temps record ! Quatorze en 13 ans ! Le dernier, tout frais, à peine sorti des rotatives que déjà le 15e est sur le point de faire les gros titres : « C’est prévu après l’été  », avertit l’auteur avec assurance, allant jusqu’à nous informer sur ses intentions ! : « Je vais réécrire l’histoire d’un crime qui s’est passé à Nantes, en 1928, celle d’une vieille dame assassinée par son voisin de 20 ans. » Pour la petite anecdote, Michel Hervoche, pupille de la Nation, était « en nourrice juste à côté ! C’est mon père nourricier qui m’a parlé de cette affaire, il connaissait bien la victime ». Le sujet emparé, le récidiviste décrit son mode opératoire, sans sourciller : « Avant de noircir les pages, je me rends toujours sur le lieu du crime ; enquêter, fouiller, m’imprégner, ressentir, comme un besoin de rentrer dans la vie des gens. Chaque récit est basé sur un fait réel, ce n’est qu’après que je romance ! » Faits réels donc, faits divers, faits d’histoires familiales…, des événements en général « passés inaperçus, ou pas connus ». 

« Même si certaines informations sortent de mon imagination, je fais en sorte qu’elles se calquent au plus près de la réalité.
Pour ne rien déformer du récit, et rester dans le sujet, dans le vrai. » 

« Victor, c’est mon père » 

À 75 ans, le retraité de l’industrie et fan de polar des années 50/60 explique cette attirance, par ces mots : « Si je suis à la recherche de la vérité, c’est peut-être parce que, gamin, on m’a caché beaucoup de choses. » Son premier ouvrage autobiographique – Les trois pupilles de la Nation, paru en 2011 et toujours édité, avec plus de 12 000 exemplaires vendus à ce jour – s’inscrit indéluctablement dans cette veine. Idem pour le dernier-né,  Victor, 13 ans, condamné au bagne de Mettray (Indre-et-Loire) pour un acte dont on ignore le degré d’implication du jeune garçon, si implication il y eut ! À l’époque, on ne faisait pas dans la demi-mesure. Ce livre, cette histoire, c’est celle de son père. Qu’il a découverte, il y a trois ans, en fouillant dans les vieux papiers, au fond du grenier de la ferme familiale ! Par hasard. Il n’avait jamais eu vent de ce tragique épisode…  

“Éduquer et punir”  

Arraché à ses parents à l’âge de 2 ans, Michel Hervoche n’a revu son père qu’à 18 ans, et pas un mot sur ce passé « sans doute trop honteux pour lui ». L’omerta. Jusqu’à ce que « cette bombe [lui] tombe sur la tête », et qu’il se mette à l’œuvre, et mène l’enquête sur ce qu’il qualifie d’ « injustice ». À travers le prisme du père, il décrit la vie indicible du bagne, « le premier pour mineurs », construit en 1829, avec plus de 400 enfants âgés de 9 à 21 ans, “éduqués” à la dure par les « paternels, des anciens soldats de la Première Guerre mondiale, pour les plupart des mutilés ». Il raconte les disparus, les morts, la maltraitance, les viols, le travail forcé, les baptêmes, les maladies, les révoltes, les évasions, dont celle de Victor. Et parle d’amour, aussi. « Un hommage rendu à ce père que je comprends mieux, une restitution romancée de sa tragique trajectoire », qui se finit ? Suspens, la signature du réel writer ! 

Les nouveaux mondes musicaux des Escales

3 

C’est le nombre d’éditions de Globe-Trotter. Né pendant le confinement, il est devenu un vrai réseau de festivals mondiaux. 

8 

Chaque année, 8 destinations festivalières sont invitées. En 2024, « 3 nouveaux festivals rejoignent la team Globe-Trotter qui explore donc 3 nouveaux pays (Mexique, Inde, Indonésie), soit 9 festivals partenaires dont deux au Brésil », déclare le programmateur Jérôme Gaboriau. 

9 

Pour cette édition, Jérôme Gaboriau annonce « 9 artistes Globe-Trotter repérés dans les festivals internationaux partenaires ». Parmi eux : les Libanais Sanam entre free rock, psyché et chants traditionnels (19 et 20 juil.). Certains comme le groupe de pop rock fusion au nom long comme le bras, Sophia Chablau e Uma Enorme Perda de Tempo, ont une très belle actu dans leur pays, le Brésil (20 et 21 juil.). D’autres comme F-Mack sont des phénomènes scéniques (20 et 21 juil.). Cet artiste mexicain s’inspire du patrimoine culturel de son pays en y mêlant jazz, pop française, vaudou haïtien, gospel et musique latine caribéenne. Plus au nord, en Estonie, le groupe émergent Night Tapes fusionne dream pop, synthwave et rock indépendant (19 et 20 juil.). Quant à Silica Gel, venu de la Corée du Sud, ses membres incarnent une nouvelle forme du rock psychédélique (19 et 21 juil.). Toujours en Asie : rendez-vous avec Tanayu pour de l’électro pop indonésien (20 et 21 juil.). Puis, cap sur l’Australie avec Gretta Ray, jeune artiste de la scène musicale contemporaine (19 et 20 juil.). 

52 

Créneaux de programmation, « soit 34 artistes ou groupes dont certains vont jouer deux fois pour l’édition 2024 des Escales, calcule Jérôme Gaboriau. Sans compter le tour de chauffe avec le Warm up dans les bars de la cité portuaire et alentour ». 

100 

m2. La surface XXL de la fresque qui sera peinte sur la résidence du Concerto pour les 100 ans de Silène. Carte blanche cette année à Aashti Miller, originaire de Mumbai. L’artiste et illustratrice, architecte de formation, interviendra dès le 3 juin à l’angle des rues du Cdt Gustave-Gâté et Beaumarchais. Intitulée Quelque chose de perdu – Quelque chose de retrouvé, elle est la 9e œuvre réalisée sur les murs du bailleur social depuis le début de son partenariat avec les Escales. 

360 

Le club. « La scène circulaire dédiée aux musiques électroniques innove, souligne le président des Escales Philippe Petit, avec un système de sons immersifs et circulaires mais aussi avec la création sur-mesure des Nantais Sunderland ». Un mélange de pop et de transe (19, 20 et 21 juil.). Autres projets régionaux underground : le groupe Ottäkam pour du tribal house (20 juil.) ; une fusion entre clubbing et musiques traditionnelles d’Afrique avec Ago Gazo (19 et 20 juil.). Pour le new beat, la techno et la house, place au collectif androgyne franco-sud-coréen : Soyoon (20 et 21 juil.). 

Discoquette, le 19 juillet. 

 

Autres sons, autres voyages, avec la rencontre entre les musiques électroniques, les cultures indienne et rajasthani proposée par Hamza Rahimtula + Rajasthan Folkstars* (19 et 21 juil.). Direction le Moyen-Orient avec la jeune DJ libanaise Cél*, qui mélange synthetic house, tech house et hard techno (19 et 21 juil.). Enfin pour faire la fête à en perdre la tête : le collectif queer à paillettes Discoquette (19 juil.). 

Au club 360, les danseurs vont voyager au-delà de la piste en élargissant leurs horizons. Et pas que musicaux… 

* programmés aussi sur la scène Estuaire pour Globe-Trotter. 

Revivre

Jour et nuit, deux couples de parents entourent leurs enfants de soin et d’attention, dans l’attente d’un don d’organe. Leur soutien, allié à l’extraordinaire dévouement des soignants, est vital sur le chemin de la guérison. Une célébration de l’espoir, de la résilience et de l’engagement – une véritable histoire d’amour ! 

 

Spy X Family Code : White

Loid est un espion. Yor, une tueuse à gages. Ensemble, ils mènent une double vie en jouant le rôle du père et de la mère d’une famille parfaite. Ce qu’ils ignorent, c’est que leur fille adoptive, Anya, connaît leurs secrets grâce à son don de télépathie. Un beau jour d’hiver, Loid se sert de sa couverture pour partir en week-end avec sa famille et prendre part en parallèle à une mission liée à l’opération Strix. Malheureusement, Anya se retrouve mêlée par erreur à cette dernière et devient l’élément déclencheur d’un conflit qui menace la paix dans le monde ! 

 

Monkey Man

En Inde, un jeune homme sort de prison. Il se retrouve dans un monde où règne la cupidité des chefs d’entreprise et, à l’inverse, l’érosion des valeurs spirituelles. 

 

Ici et là-bas

Installé depuis 15 ans au Sénégal, Adrien mène une vie paisible au côté de sa compagne Aminata. Lorsqu’ il est renvoyé en France pour un problème de visa, il débarque chez Sékou, un cousin éloigné de sa femme, qui travaille comme commercial à Paris. Contraint par sa patronne d’aller en régions à la rencontre de clients, Sékou n’a d’autre choix que d’embarquer ce drôle de cousin dans un tour de France qui leur réserve bien des surprises. 

 

Civil War

Une course effrénée à travers une Amérique fracturée qui, dans un futur proche, est plus que jamais sur le fil du rasoir. 

 

Eternal Sunshine Of The Spotless Mind

Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine. Deux techniciens, Stan et Patrick, s’installent à son domicile et se mettent à l’oeuvre, en présence de la secrétaire, Mary. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s’envolent un à un, à jamais. Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu’il aimait depuis toujours en Clementine – l’inaltérable magie d’un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna… 

 

Un p’tit truc en plus

Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. Le début des emmerdes et d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais. 

 

Gros-pois et Petit-point

Le premier est couvert de pois, tandis que l’autre est parsemé de points. Et ils sont très heureux comme ça. Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises car les aventures de Gros-pois et Petit-point riment avec imagination, observation et expérimentation… Un délice pour les plus petits. 

 

Pat et mat, un dernier tour de vis

Pat et Mat, deux amis inséparables débordent d’idées drôles et inventives pour améliorer les petites choses du quotidien. Malgré leur maladresse, ils parviennent toujours à trouver une solution… 

 

La théorie du boxeur

Vagues de chaleur, sécheresses, gels tardifs ou ravageurs, le climat se dérègle et notre agriculture doit bifurquer… Mais vers où ? Nathanaël Coste enquête dans la vallée de la Drôme pour comprendre comment les agriculteur.rice.s s’adaptent, tout en questionnant la résilience alimentaire des territoires. 

 

La flamme verte

Nardaneh est destinée à être mariée avec un homme mort. Un jour, elle se perd dans un désert et se retrouve enfermée à l’intérieur d’une forteresse dépourvue de porte. Elle parvient à pénétrer dans une chambre où repose le corps inerte d’un homme, son futur époux, qui ressuscitera si quelqu’un lit le livre posé à son chevet, pendant sept nuits et sept jours. Nardaneh entreprend la lecture, ce qui l’entraîne à travers l’histoire de l’Iran, depuis l’Empire arsacide jusqu’à l’époque moderne, en explorant la mythologie iranienne et le mysticisme persan. Le septième jour ne se déroule pas comme prévu : l’arrivée d’une servante provoque des conflits et modifie ainsi le cours du destin de Nardaneh… 

 

Chat noir, chat blanc

Matko le gitan, qui vit au bord du Danube de petits trafics avec les Russes, a besoin d’argent pour réaliser un coup important. Il demande à Grga Pitic, parrain de la communauté gitane et vieil ami de la famille, de le financer. Grga accepte, mais Matko n’est pas à la hauteur et se fait doubler par le dangereux Dadan. Pour solder sa dette, Dadan lui propose de marier son fils Zare à Ladybird, sa minuscule soeur cadette. Mais Zane en aime une autre, la blonde Ida. Le mariage a lieu. La mariée profite d’un moment d’inattention et s’enfuit. 

 

L’usine, le bon, la brute et le truand

Chapelle-Darblay est la dernière et unique usine à fabriquer du papier journal 100% recyclé en France. Fermée depuis septembre 2019 sur décision de son propriétaire finlandais, la papeterie centenaire est désormais menacée de démantèlement. A sa place, un site de production d’hydrogène est prévu. Alors que les 217 salariés, les « pap-chap », ont perdu leur emploi, trois délégués du personnel, deux ouvriers syndiqués et un cadre sans étiquette, toujours présents sur le site, se battent pour sauver la papeterie de la fermeture. Vont-ils réussir à sauver leur usine ? 

 

LaRoy

Quand Ray découvre que sa femme le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d’un motel. Mais au moment de passer à l’acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé. 

 

[zoom] Madame Hofmann

« Ils n’en peuvent plus des écouvillons dans le nez ! » Voici les premiers mots, fermes, de Madame Hofmann, héroïne du dernier documentaire de Sébastien Lifshitz. Une plongée dans un service d’oncologie sous l’eau, en plein Covid. Sylvie Hofman, cadre de santé de l’hôpital public, est une mère. Une bonne mère de l’hôpital nord de Marseille dans ce service de soins palliatifs. À la veille de la retraite, elle continue à tout donner. Comme on imagine qu’elle a toujours fait. Donner à sa jeune équipe, à sa famille, à ses patients… Dans ce contexte épidémique, tout le monde est à bout. Elle, la première. Elle a « les nerfs en bouding », glisse l’héroïque femme avec cet accent chantant qui illumine un documentaire salutaire. 

Mais voilà, son corps lâche, usé par 40 années de bons et loyaux services… publics. Un soir : elle allume la TV. Elle a l’image. Plus de son. Le diagnostic tombe : sa surdité soudaine est liée au surmenage. Le spécialiste qui la suit interprète cet accident – car c’est d’un AVC dont il s’agit en fait – comme un moyen pour elle de se couper du monde, de la maladie, de la mort. Son lot quotidien. « Tous ces corps qui partent, tu ne peux pas oublier », confie face caméra celle qui a vécu des milliers de vies en une. Justement, entre ses mains, elle la tient, la vie. Une responsabilité qu’elle a de plus en plus de mal à supporter. Reste que « sur cette planète, on est là pour souffrir. Qu’est-ce que tu veux… », philosophe sa rayonnante maman de 85 ans, ancienne infirmière elle aussi. 

À ce titre, le réalisateur des Invisibles et d’Adolescentes a ce talent fou : celui de dégoter systématiquement des personnalités toujours lumineuses, truculentes, charismatiques. Il sait aussi se faire oublier en posant caméra et regard bienveillants dans des environnements souvent complexes. Il possède ce don, donc, de pénétrer des endroits impénétrables comme ce service d’oncologie en pleine vague de Covid. L’autre force de son documentaire est d’être résolument tourné du côté de la vie, malgré le sujet, avec des moments de franche rigolade ou de pure récréation. Comme à son habitude Sébastien Lifshitz signe ici un portrait sensible, intime, au long cours. Le portrait d’une femme à cœur ouvert qui n’a plus envie de courir, qui veut regarder ses courgettes pousser et profiter de la vie avec son mari, « avant d’être deux vieilles choses ». 

À la fin de la projection, on a juste envie de reprendre les applaudissements adressés aux soignants pendant le Covid. Car ce magnifique hommage rappelle non seulement leur digne mission mais aussi la menace néo-libérale qui pèse sur l’hôpital public… 

 

La Little Italy de Penhoët unique dans le Grand Ouest !

Toujours aussi ému des années après cette découverte, l’auteur pointe du doigt l’hôtel des célibataires construit en 1916 où ses « grands-parents vivaient, là-haut dans les mansardes, dans deux chambres dont le mur de séparation avait été abattu pour agrandir le logement ».  

Pourquoi ce livre ?
Petit-fils d’immigrés italiens, je me sentais porteur de cette histoire. Ce projet, je l’avais dans la tête depuis l’âge de 15 ans, quand mon père est décédé. Je savais qu’un jour, je me devais de l’écrire. C’est en 2018, à l’approche du centenaire de leur arrivée à Saint-Nazaire, en 1924, que l’aventure a commencé. Seize mois de travail, des milliers de kilomètres au compteur, plus de 70 interviews, des tonnes d’archives collectées, et des centaines de photos pour illustrer, raconter en détail l’histoire de ces travailleurs, de ma famille, de ces familles dont la destinée est scellée à celle des Chantiers de Penhoët. 

Des Chantiers navals qui, dans les années 20, alors en sous-effectif, ont dû faire appel à la main-d’œuvre italienne…
Après la Bretagne, la Vendée, les Pays de la Loire, ils sont allés la chercher, cette main-d’œuvre, à l’étranger. Du côté de l’Italie. Ils ont eu le nez fin ! Après la Première Guerre mondiale, le pays était au plus mal, crise économique, crise financière, instabilité politique, et l’arrivée de Mussolini au pouvoir. Des familles entières fuyaient le fascisme, espérant une vie meilleure ailleurs. Les Chantiers leur ouvraient cette perspective.  

Vos grands-parents ont fait partie de cette poignée d’Italiens qui ont trouvé cette perspective d’un ailleurs meilleur à Saint-Nazaire…
Oui… Sur les 26 millions d’Italiens émigrés, entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle – la plus importante vague d’immigration de l’histoire de l’humanité –, 3,5 millions d’entre eux sont venus en France. Et sur ses 3,5 millions, 138 familles italiennes, les Buffoni, Trappetti, Saccani et autres Barbaro, ont posé leurs valises à Saint-Nazaire, en 1924. Mes grands-parents – Giovanni Rossetti qui travaillait en Italie à la Croix Verte, un organisme de secours aux sinistrés avant de devenir teneur de tas sur les paquebots, et Maria-Chiara, couturière –, en faisaient partie, avec leur bébé de 6 mois, Silvio, mon père. Ils ont tous été regroupés à Penhoët, de manière provisoire à l’hôtel des célibataires, et de manière plus pérenne, dans le quartier ouvrier du Pré-Gras. 

272 pages, 16 chapitres, de l’origine du terme Little Italy au centenaire de l’Île-de-France et de la Little Italy, via la Reconstruction, La montgolfière de William et ses œuvres et Autres contributions italiennes au patrimoine français…
Prix : 25 €. 

 

La cité du Pré-Gras qu’on surnommait la Little Italy, comme à New York !
Une Little Italy unique dans le Grand Ouest ! (en France, elles se comptaient sur les doigts d’une main). Une appellation justifiée puisque plus de 50 % de ses habitants étaient Italiens. Les conditions de vie étaient rustiques, mais l’ambiance était joyeuse. On jouait à la pétanque, on dansait au son des accordéons et violons, on cultivait, on cuisinait “dei culurgioni” [Ndlr : recette à découvrir dans le livre]. Et bien sûr, on supportait les cyclistes italiens du Tour de France ! Quand on n’allait pas travailler à quelques mètres de là, les manches retroussées, prêts à bâtir les plus grands paquebots du monde, en l’occurrence, Île-de-France et Normandie.  

New York / Saint-Nazaire, des Little Italy et des Transatlantiques…
Une sacrée coïncidence ! New York, ville de destination de ces paquebots et Saint-Nazaire, ville de construction de ces mêmes géants des mers ! Deux villes intimement liées par les Transatlantiques et les Italiens !  

Un livre hommage rendu à vos grands-parents, votre père, et à tous ces émigrés italiens ?
Oui, et plus encore… Une leçon d’intégration, un message positif, de tolérance, de fraternité. J’en suis l’exemple, fruit de ce mélange culturel, mon père s’étant marié à une Française !  

Les quartiers en fripes

« Si vous venez pas à La Grange aux fringues, La Grange aux fringues ira à vous ». Cette année, la boutique de vêtements d’occasion a pris un nouveau virage avec son camion itinérant. Elle abandonne le volet rachat pour ne se consacrer qu’à la vente dans Saint-Nazaire et sur certains de ses marchés mais aussi sur ceux des communes de Donges et de Saint-André-des-Eaux. « Avec la vente mobile de vêtements et d’accessoires de mode en bon état, nous cherchons à faire connaître ce service d’insertion de la Fédération des Maisons de quartier (FMQI) mais aussi à aller vers les habitants. Une démarche innovante qui est une façon originale de revendre des produits de seconde main, dans des endroits un peu stratégiques où on essaie aussi de créer de la convivialité. Comme un service de proximité », souligne la directrice de la FMQI Marie-Pierre Sou. 

Mode solidaire à prix mini 

Installée à la Bouletterie, la boutique a cessé l’activité dépôt-vente pour raisons financières à la fin de l’année passée. Initiée dans les années 80 par des bénévoles de la MQ de la Bouletterie, elle est devenue un support d’insertion dans les années 90 sous la houlette de la FMQI. Incertaine de son avenir, la friperie expérimente donc désormais la vente ambulante dans les quartiers des villes de la Saint-Nazaire Agglo. 

Ludivine a rejoint La Grange aux fringues en même temps que le lancement du stand de l’association sur le marché de Saint-André-des-Eaux. C’était il y a trois semaines. 

« Nous démarrons doucement. Il faut se faire connaître », confirme la quadra éloignée de l’emploi depuis dix ans. 

Lorsqu’elle n’est pas “en itinérance”, comme les cinq autres salariés de La Grange aux fringues, Ludivine trie, étiquette, fixe les prix, jette ou remet en état les produits pour la vente, depuis la base de la Bouletterie. Mais « l’idée est de rapatrier le fonds de commerce à la FMQI pour rompre l’isolement de ces salariés et avoir un petit point d’accueil avec une vitrine ici », reprend Marie-Pierre Sou. 

En route vers le réemploi 

Outre la seconde vie donnée aux vêtements par leur remise dans le circuit, le secteur insertion s’emploie aussi au réemploi des salariés. Il s’adresse à des personnes rencontrant des difficultés dans leur accès à l’emploi (RSA, jeunes en contrat CIVIS, etc.). Avec les accompagnatrices socioprofessionnelles, Ludivine va ainsi construire un parcours professionnel. Pourquoi pas dans le secrétariat… Sandrine, elle, est en reconversion, suite à de gros problèmes de dos. Si elle ne sait pas encore précisément vers quel secteur s’orienter, elle se verrait bien réintégrer une boutique de seconde main après son passage à la Gaf*. Car la durée maximale des contrats de travail n’y excède pas deux ans. L’objectif de ces mises en situation professionnelle des salariés étant également de les faire monter en compétences. 

Toujours en quête de solutions pour pérenniser son projet, qui vit grâce aux dons des particuliers, la direction envisage encore la mise en place de points de dépôts dans les entreprises. Dans cette dynamique, l’association recherche aussi des bénévoles pour faire la tournée des popotes et remplir la grange de fringues… 

La fête au village… de Pir’s

Vous avez créé Pir’s il y a 10 ans. Pourquoi ?
Il n’y avait pas d’association qui représentait les sourds sur l’Agglo, qui en compte une trentaine en dehors des adhérents (25 pour le moment). Notre vocation est de promouvoir l’inclusion des personnes sourdes, d’éviter leur isolement en organisant des activités pour les rassembler et défendre leurs droits en tant que citoyen sourd. 

Pourquoi les interprètes LSF coûtent-ils si chers ? Car cela constitue un frein à l’inclusion des personnes sourdes…
La loi de l’offre et de la demande ! Il existe peu d’interprètes en France pour une population de 5 millions de sourds. En outre, après avoir passé un master, l’interprète touche un salaire moyen peu attractif de 1800 € bruts (selon l’Onisep). Et puis, il y a aussi le temps de préparation en fonction des thèmes… 

Quelle est la place de la culture sourde dans le monde de la culture ? Et dans l’Agglo ?
Il existe quelques événements en France, comme la fête des mains, festi Dunan. Mais ils sont peu relayés par les journalistes “entendants” à cause de la barrière de la langue. Ici, il y a le Festival À deux mains bien entendu, les Renc’arts de
Pornichet ou par exemple des visites proposées par le Grand Café. Le 28 avril, une visite gratuite de l’expo
Power Up est ainsi organisée en langue des signes. 

Comment rendre les spectacles plus accessibles aux personnes sourdes ?
Il faudrait proposer quelques acteurs sourds signant afin de rendre la plupart des spectacles accessibles et bilingues, prévoir des lunettes qui sous-titrent les paroles des acteurs ou les faire traduire par des interprètes. 

Vos meilleurs arguments pour que le public vienne au village de Pir’s ?
Déjà, le nom de l’événement, comme une référence au village d’Astérix et Obélix, veut mettre en avant la solidarité de notre communauté. Une partie bar va permettre au monde entendant de nous rencontrer, nous les sourds. Car notre village est accessible aux personnes entendantes par le biais d’interprètes en langue des signes vers le français. Une conférence du Dr Yann Cantin expliquera aussi l’histoire passionnante des sourds. Ensuite, artisans, formateurs, représentants d’associations et de la fédération nationale des sourds de France ainsi que plusieurs corps de métier seront représentés. Il y aura des auto entrepreneurs sourds (60 exposants) qui vont présenter leur métier. Beaucoup pensent que les sourds sont limités à cause de leur surdité. Encore un cliché… 

*expression artistique en langue des signes, en rythme ou en musique 

Un focus belge bien wallonné !

Brel l’a chanté, ce plat pays. Jeanne Menguy, directrice et programmatrice de Bain Public, vous invite à le découvrir par le prisme de la création artistique, via son festival Focus belge. Durant un mois, du 19 avril au 19 mai, huit rendez-vous seront au programme de cette « escapade en terre wallonne. Une invitation pluridisciplinaire », portée par Bain Public, en partenariat avec le Centre Wallonie Bruxelles à Paris, Wallonie Bruxelles international, et une poignée de structures culturelles et associatives nazairiennes. À savoir, Le Vip, Le Kiosq, Athénor, L’Oiseau Tempête, L’Écrit Parle, La Volière et le TU-Nantes. 

Les organisateurs du festival réunis dans les jardins de Bain Public. 

 

Ainsi, durant ce mois foisonnant, « à l’image de la création belge », sur la quinzaine d’artistes, certains investiront ce bâtiment historique exceptionnel situé en plein cœur de la ville : les anciens bains douches devenus en 2021 ce lieu hybride, dédié à la création contemporaine. D’autres s’ancreront ici et ailleurs, dans différents lieux de la cité… Le principe de cet événement, pensé de manière nomade : « L’idée, précise Jeanne Menguy, est de proposer un parcours pour les publics, avec une offre artistique riche et variée. » Et elle le sera. Littérature, musique, théâtre, art aérien, performances, projections de films… « pour parler, aborder des sujets graves et importants, de manière drôle. Et là-dessus, les Belges sont très forts ! »  

Des Belges qui cassent la baraque à… 

À commencer le 19 avril, à 20h30 (sur rés.) avec la Délégation Officielle qui présentera le fruit de son travail « atypique » mené avec les habitants. Il n’est pas trop tard pour y participer (rendez-vous les 17 et 18 avril de 18h30 à 20h, à Bain Public. C’est gratuit et sans réservation !) La soirée du 19 se poursuivra à 22h30 au Kiosq avec le groupe post-punk Druugg. Jeudi 25 avril, à 19h30, l’association L’Écrit Parle invitera Eugène Savitzkaya à Bain Public, écrivain-poète prolifique à l’œuvre majeure et inclassable. Seconde rencontre littéraire avec Stefan Platteau, auteur de fantasy, à la librairie L’Oiseau Tempête, vendredi 10 mai, à 18h30.  

Autre ambiance, samedi 11 mai, à 19h, à La Volière où un trio d’artistes jouera de ses cerceaux, trapèzes et cordes pour une envolée poétique, engagée et inter-active sur la thématique de la place de la femme dans la société. À suivre, à 21h30, au Life, Light Music, pièce musicale pour un chef solo, projections et dispositif interactif du compositeur et réalisateur de films, Thierry de Mey qui partagera l’affiche avec Partita I, pièce pour alto et électronique en temps réel signée Philippe Manoury (par Athénor, payant). Puis le 15, 21h, direction Le Vip, avec le groupe de musique improvisée pop/post-punk/jazz Fondry… Avant de tomber en Eau Trouble avec Philémon Vanorlé et sa friterie solaire flottante, dont on découvrira le modèle réduit. Une rencontre avec l’artiste plasticien est prévue le 16 mai, à 18h30 à Bain Public. Et pour clore ce festival, les organisateurs vous invitent dimanche 19 mai dans les jardins pour un après-midi (14h/19h) ambiancé, entre DJ, performances et courts-métrages. De quoi donner la frite !  

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu

Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt « vieille France ». Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d’ouverture d’esprit…Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois. Leurs espoirs de voir enfin l’une d’elles se marier à l’église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique. 

 

Les choristes

En 1948, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi accepte un poste de surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs ; le système répressif appliqué par le directeur, Rachin, bouleverse Mathieu. En initiant ces enfants difficiles à la musique et au chant choral, Mathieu parviendra à transformer leur quotidien. 

 

Rosalie

Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu’Abel l’aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l’aimer ? Survivra-t-elle à la cruauté des autres ? 

 

Nous, les Leroy

Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu’elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l’âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage : un voyage passant par les endroits clés de l’histoire de leur famille. Un voyage qui ne va pas être de tout repos… 

 

Chrysanthemum

Marc, un cinquantenaire en dépression après la mort de ses parents, séjourne dans une maison, entourée de verdure, où d’autres personnes cabossées par la vie vont se livrer. Ils vont aussi lui offrir une beauté gratuite trouvée dans la nature, des fleurs. Marc va alors tenter de reprendre goût à la vie. 

Lire notre portrait de Cyrille Benvenuto 

Un homme en fuite

Rochebrune est au bord du chaos. Johnny, leader du mouvement de protestation de la ville, a disparu après avoir braqué un fourgon. Lorsque Paul Ligre apprend la nouvelle, il revient dans la ville qui l’a vu grandir pour retrouver son ami d’enfance avant la police. Seulement, l’enquête d’Anna Werner la mène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny… 

 

Quitter la nuit

Une nuit, une femme en danger appelle la police. Anna prend l’appel. Un homme est arrêté. Les semaines passent, la justice cherche des preuves, Aly, Anna et Dary font face aux échos de cette nuit qu’ils ne parviennent pas à quitter. 

 

Maya donne moi un titre

Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne. À travers ces aventures racontées par Pierre Niney, Michel Gondry donne vie à un voyage poétique et amusant qui fera rêver les petits…et sourire les grands. 

Les aventuriers de l’arche de Noé 🐭🐹

Vini et Tito, deux souris artistes de music-hall, voient leurs rêves de succès tomber à l’eau lorsque la Terre est noyée par le Déluge. Aidés par un coup de pouce du destin, ils réussissent à monter à bord de l’Arche de Noé. Propulsés au beau milieu d’un différend opposant les animaux herbivores et carnivores, Vini et Tito ont la solution parfaite pour apaiser les tensions : un concours de chansons ! 

 

Luca

Dans une très jolie petite ville côtière de la Riviera italienne, un jeune garçon, Luca, vit un été inoubliable, ponctué de délicieux gelato, de savoureuses pasta et de longues balades en scooter. Il partage ses aventures avec son nouveau meilleur ami, mais ce bonheur est menacé par un secret bien gardé : tous deux sont en réalité des monstres marins venus d’un autre monde, situé juste au-dessous de la surface de l’eau… 

 

Paternel

Dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire, il y a des années, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel. 

 

Les fées sorcières🧚🏻‍♀️

Il était une fois deux fées et deux sorcières qui ne se connaissent pas et… qui ne se rencontreront jamais. Pourtant le hasard de la vie va les réunir autour d’un même chemin : partir à la conquête de leur destin, apprendre à mieux se connaître et découvrir l’autre. 

Programme : 

Le Bébé et la Sorcière d’Evgenia Golubeva (Russie, 2020, 5′) : Une sorcière vieillissante a besoin d’un bébé pour faire une potion de jouvence. Mais quand elle s’apprête à plonger une adorable petite princesse dans sa marmite, les choses ne se passent pas comme prévu. 

La Superfée et l’Araignée d’An Vrombaut (Belgique, 2023, 7′) : Ella la fée et son ami Spin l’araignée tissent les toiles les plus fantaisistes, mais seulement lorsqu’elles travaillent ensemble ! Mais alors qu’elles discutent de la suite de leur aventure, une querelle éclate entre le duo créatif faisant voler baguette magique et fils collants. Il s’en suit une belle pagaille ! 

Filante de Marion Jamault (France, 2023, 9′) : Chaque nuit, Paulette la petite sorcière observe la même étoile filante dans le ciel. Elle lui adresse son vœu le plus cher : retrouver son rat domestique mystérieusement disparu. Les jours passent mais l’animal ne revient pas. Paulette veut alors comprendre ce qui cloche avec son étoile. 

La Fée Sorcière de Cedric Igodt et David Van de Weyer (Belgique / Bulgarie, 2022, 15′) : Dans le château des fées, Rosemary apprend à devenir une fée modèle. Mais cela l’ennuie et elle préfère l’aventure et poursuit le rêve de devenir Sorcière. Fuyant l’éducation de sa mère, elle décide de s’enfuir dans la mystérieuse forêt sombre… 

 

Non-Non dans l’espace 🚀

Non-Non rétrécit (2019, 26′) :
Pauvre Non-Non ! Il pensait que cette journée allait être comme toutes les autres, avec un bon pique-nique et une grosse sieste dans sa chaise longue si confortable… Mais tout bascule à cause d’un coup de vent et d’un paquet de chips coincé dans un arbre immense. Grocroc sort la grosse artillerie : une machine à rétrécir. Et c’est alors que Non-Non passe malencontreusement devant le rayon laser rétrécissant… et devient riquiqui comme une fourmi ! 

Non-Non dans l’espace (2022, 26′) :
3… 2… 1… 0! Fin du compte à rebours, c’est l’heure d’aller planter le drapeau de Sous-Bois-Les-Bains sur la lune! Dans un nuage de fumée et d’étincelles, la fusée de Grocroc quitte l’orbite terrestre. En apesanteur dans l’espace, Non-Non, Magaïveur et les copains ont à peine le temps d’admirer le paysage qu’une pluie de météorites les fait dévier de leur trajectoire initiale et les envoie directement… sur une planète inconnue ! La rencontre avec Croâk, un petit homme vert, va transformer cette épopée spatiale en histoire d’amitié interplanétaire ! 

 

Orlando, ma biographie politique

Un siècle après la publication de Orlando : une biographie de Virginia Woolf, Paul B. Preciado, philosophe et écrivain adresse une lettre à l’écrivaine anglaise pour lui dire que son personnage est devenu réalité : le monde est en train de devenir Orlandesque. Preciado appelle un casting dans l’espace public et sur les réseaux sociaux : « Qui sont les Orlandos contemporains ». A travers un voyage poétique, une traversée politique, le film brosse le portrait d’un monde en mutation. 

 

Sidonie au Japon

Sidonie se rend au Japon à l’occasion de la ressortie de son best-seller. Malgré le dévouement de son éditeur japonais avec qui elle découvre les traditions du pays, elle perd peu à peu ses repères… Surtout lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec son mari, disparu depuis plusieurs années ! 

 

Apolonia, Apolonia

Lorsque la réalisatrice danoise Lea Glob commence à filmer la peintre Apolonia Sokol, il ne devait s’agir que d’un exercice d’école de cinéma. Le portrait filmé s’est finalement tourné sur treize années pour se muer en une épopée intime et sinueuse, celle d’une jeune femme artiste, depuis sa vie de bohème au cœur du théâtre du Lavoir Moderne que dirigent ses parents, jusqu’à son ascension dans le milieu de l’art contemporain, en passant par ses études aux Beaux-Arts de Paris. Mais en miroir d’Apolonia, ce sont aussi les destins d’Oksana Shachko, l’une des fondatrices des Femen, et de la réalisatrice, qui se dessinent. Une sororité à trois faces, à l’épreuve du monde d’aujourd’hui. 

 

Le mal n’existe pas

Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois… 

 

Madame Hofmann

« Bienvenue dans ma vie », cette phrase, Sylvie Hofmann la répète à longueur de journée ou presque. Sylvie est cadre infirmière depuis 40 ans à l’hôpital nord de Marseille. Sa vie, c’est courir. Entre les patients, sa mère, son mari et sa fille, elle consacre ses journées aux autres depuis toujours. Et si elle décidait de penser un peu à elle ? De partir à la retraite ? En a-t-elle le droit, mais surtout en a-t-elle vraiment envie ? 

 

[zoom] Une Famille

Que dire, sinon rien, ou si peu. On la suit dans sa lutte, sans bouger, tétanisés. Simples observatrices, simples observateurs – plus observatrices qu’observateurs, d’ailleurs ! –, à en prendre plein la face, sans broncher ; à s’agiter, s’offusquer, se tordre de l’intérieur, sans mot dire, le souffle coupé net. Implacable documentaire à l’image de sa réalisatrice, implacable, en colère, vengeresse, «  trop violente », comme d’aucuns lui reprochent, étrangement ! Christine Angot n’y va pas par quatre chemins. Elle est brute, à vif, inflexible, intraitable. Les portes qu’elle ne supporte plus de voir fermées, elle les fracasse à mains nues ; le silence qu’elle exècre, les non-dits qui la font sortir de ses gonds, les chuchotements qu’elle vomit, elle les secoue avec force et fracas, comme elle secouerait un vieux tapis souillé par les sales pattes boueuses d’une bête immonde qui aime à se repaître de jeunes filles en fleurs jusqu’à satiété.  

Christine Angot ne veut pas, ne plus se taire. Des “romans” sur l’inceste, elle en a écrit. Des tonnes. À chaque sortie, des succès, puissants et dérangeants. Une suite d’obsessions persistantes. Aujourd’hui, à 65 ans, 52 ans après le « crime », la colère toujours aussi vive, elle montre, filme, capture “l’incapturable” pour briser le tabou familial. Avec justesse. La lumière, le rythme, la tension, la parole, tout y est. Rien de trop. Des scènes bouleversantes, des face-à-face insoutenables, comme ce premier “round” avec l’ex-femme de son père, qui donne le ton ! Un second avec sa mère, plus anatomique, puis d’autres avec Claude, son ex-mari, et Charly, son compagnon. Pour finir avec sa fille, l’échange libérateur. Le tout balloté entre passé et présent, des temps à conjuguer au plus-que-parfait qui se retrouvent, se confrontent, se répondent… Entre photos d’enfance, de jeunesse, de famille, et images d’archives aussi, dont certaines sont amèrement abjectes, comme celle où Christine Angot, longtemps méprisée par la critique, finit par quitter le plateau d’Ardisson après avoir subi l’humiliation en direct. Mais ça, c’était avant… 

 

Roy Köhnke ou l’IA personnifiée

La Belle sucette, un titre d’expo qui (r)envoie… 

À une forme poético-érotique, à l’attrayant, à l’excitant, à cette gourmandise enfantine qu’on a envie de goûter, d’explorer… Mais qui – si ça va trop loin, et qu’on n’a plus aucune maîtrise sur les événements –, peut vite devenir effrayante et partir en sucette ! 

Trop loin ? D’où ce sous-titre : Ou comment diviser la Terre… 

Oui, il fait référence aux dérives d’une majorité d’humains qui s’approprient, [dans ce cas, l’intelligence artificielle*], pour mieux diviser, régner, contrôler les sociétés. Et le Radôme qui, par sa structure géodésique – terme qui signifie en grec diviser la terre –, entre en totale résonance avec cette œuvre, [et vice-versa, comme si l’œuvre imbibée de cire d’abeille et la sphère alvéolée aux reflets jaunâtres ne faisait qu’une. Troublant].  

Ce Radôme vous a happé, inspiré dans votre création ? 

Oui, cet espace est fou ! Fou, par son histoire… Cet espace clos, véritable bulle de technologie, a été construit en 1982, en pleine Guerre froide sur l’aéroport de Berlin-Templehor. Il abritait alors un radar de l’Otan pour surveiller l’espace aérien, et donc espionner l’ennemi, on y revient ! Fou aussi, par ses états spatio-temporels étranges et son architecture insolite qui convoque imaginaires et utopies. Trois aspects qui ne sont pas sans faire écho à mon travail, à mon univers. Et sur lesquels j’ai rebondi de suite pour créer cette œuvre nouvelle, [inédite]. 

 

Pouvez-vous décrire votre œuvre… 

Il s’agit de deux fresques circulaires. L’une mesure 16 m de long sur 2,40 m de hauteur, l’autre 8 m sur 2,40 m, les deux ont été dessinées à la main avant d’être reproduites à grande échelle. Sur la première, un squelette donne vie à une forme d’intelligence artificielle, une créature animée dont l’histoire simple, drôle et sarcastique se déroule sur une ligne temporelle, comme un plan séquence. Elle s’y construit, s’y développe, vivra différents états émotionnels jusqu’à s’autodétruire. Sur la seconde, plus organique, plus chaotique, plus inquiétante, deux squelettes se renvoient un baiser et déploient un patron de globes dans lesquels un rire est découpé ! Et accrochés aux parois, cinq réflecteurs, comme des percées, des déformations visuelles et temporelles, des sortes de trous noirs.  

Et une voix…  

Cette œuvre se déploie dans l’espace avec la présence d’éléments sonores. J’ai écrit un texte que j’ai fait lire à une IA ! Un texte, une lettre de rupture, un monologue qui rompt avec l’humanité. Une humanité que je questionne à travers la personnification de l’IA. Qui n’est pas une personne, mais des.  

L’IA est émotion ?  

Une IA n’est pas censée ressentir les émotions [mais elle peut les imiter, les simuler !] Dans l’expo, il est question de fierté, d’histoires de jalousie, de moments de grandes réflexions sur cette vie mouvementée qu’elle vient de traverser. Elle prend conscience de sa subordination, elle règle ses comptes avec nous, elle nous juge, s’émancipe, prend ses libertés. 

Devrions-nous nous en méfier ?  

Ce peut être un outil aussi bien libérateur qu’oppresseur. Tout dépend de ce que l’on fait avec ! Je suis ni le porte-parole de l’IA ni un technophobe, je me pose juste des questions sur la façon dont elle est utilisée, j’essaie de comprendre, d’ouvrir les yeux sur une curiosité, sur un sujet qui nous dépasse tous !  

*[…] NDLR (Note de la rédaction). 

Ewen d’Aviau, un facteur pas comme les autres…

Dyslexique, dysorthographique, dyscalculique, dyspraxique, Ewen d’Aviau se présente d’emblée comme une personne multi-dys. De ses troubles cognitifs, le Nazairien a fait une force créative. Toujours en ébullition, il se définit tour à tour comme ingénieur, luthier, formateur à ses heures au CNSM* de Paris, professeur d’acoustique à l’école de cinéma et d’audiovisuel de Nantes et de danse contact impro… 

Faire de ses dys-fférences, une force 

Instruments de musique adaptés, d’accordéons évolutifs et modulaires, bienvenue dans le monde d’Ewen d’Aviau : celui du faire ! Celui de l’invention aussi car le trentenaire a imaginé un octodyna. Quatre ans de recherche pour concevoir cet instrument qui permet l’accès à la musique, « sans jamais parler de solfège grâce à un clavier coloré » et des dessins géométriques. Chacun étant associé à un motif musical. Il suffit de souffler dans l’embouchure en appuyant simultanément sur une note du clavier pour obtenir un son. Pratique pour les enfants de moins de sept ans « auxquels je peux expliquer des concepts complexes, compréhensibles en dix minutes ». Pratique encore pour composer facilement en dessinant, pour apprendre le jazz, la musique modale ou improvisée, et pour les personnes souffrant des mêmes troubles que lui. S’il a déjà vendu deux octodynas à la Philharmonie de Paris, ce Géo Trouvetou touche à tout conceptualise aussi pour elle un haut parleur vibrant, sans membrane. « Il s’applique sur n’importe quel matériau, comme sur des mousses acoustiques que je suis en train de développer avec une société allemande. Le haut parleur posé sur cette mousse permet aux personnes sourdes ou malentendantes de sentir la vibration avec le corps. Le tout se connecte au téléphone en bluetooth. » Certes, concède l’inventeur, le concept existe déjà « mais il s’agit ici d’applications miniaturisées ». En 2016, Ewen a aussi créé une méthode révolutionnaire pour l’apprentissage de l’écriture et développé une méthode de solfège basée sur des couleurs, lors de son séjour à Stockholm dans le cadre de ses études d’ingénieur. Récemment, il a fondé avec trois autres trentenaires, Quai des bals. Après la création de cette association qui remet la guinche sur les parquets, il voudrait prochainement en monter une autre pour ne pas simplement apprendre à jouer de la musique mais jouer avec la musique. 

* Conservatoire national supérieur de musique de Paris 

IT Dansa la jeunesse en plein vol

Ils ont intégré la Cie de professionnalisation espagnole IT Dansa, issue de l’Institut del Teatro de Barcelone, pour parfaire leur apprentissage et se confronter à l’écriture de chorégraphes reconnus comme de nouveaux créateurs. Ils sont jeunes, bourrés de talent, rigoureux et volontaires, ils passent ici le seuil de leur devenir professionnel.  

Chaque année, sous la direction artistique de Catherine Allard, une nouvelle promotion de la compagnie s’élance à travers le monde, emportant avec elle un public séduit par la virtuosité et la sincérité de ses interprétations. Aujourd’hui encore, ce sont trois variations des possibles de la danse que ce nouveau groupe de dix-huit jeunes danseurs offre au public. 

La première pièce, Twenty Eight Thousand Waves, a été créée au Canada en 2014 par le chorégraphe barcelonais Cayetano Soto, lui-même danseur de la première promotion d’IT Dansa. Vingt-huit mille, ce serait le nombre de coups des vagues que subirait par jour un pétrolier en haute mer. Et pourtant, il résiste. Comme des déferlantes, les mouvements des danseurs sont ici extrêmes, vertigineux, entre ombres et lumières, formes oniriques des capacités de résilience de la vie. 

Place ensuite à l’intimité des corps avec Lo Que No Se Ve, de Gustavo Ramírez Sansano, qui explore sur une musique de Schubert différentes façons de vivre les relations de couple à travers des duos tissés de sensibilité et de fluidité.  

Enfin, avec Minus 16, la maintenant emblématique pièce d’Ohad Naharin, place à l’explosion de l’organique sur des musiques israéliennes et cubaines : puisant dans la méthode Gaga créée par le chorégraphe, les gestes deviennent exutoires, hachés, déphasés, du plus grand ralenti à la plus grande vitesse. 

Dix-huit danseurs et trois grammaires chorégraphiques au service de l’universalité de la danse. Magnifique. 

Le Vip, saison 3, c’est…

Une prog’ éclectique 

Stéphane Heuvelin, responsable et programmateur du Vip 

« 15 soirées autour… Du folk avec Arianna Monteverdi repérée l’an dernier sur le festival Folk en scènes.  De la chanson française avec Clara Ysé, deux talents sur une même date (11 avril). Du jazz avec Sarah MacCoy, parmi d’autres (22 mai), de la pop avec Voyou (18 mai), du rock avec Slippery Stairs et Le Matin Ta Gueule (25 mai). Du reggae avec The Congos et The Gladiators, des légendes pour un rendez-vous inédit. Preuve en est, c’est déjà complet ! Du rap aussi, du metal, etc. » 


Culture Club ! 

Manu Legrand, animateur du centre de ressources / accompagnement de projets 

« Une config’stylée, des artistes locaux mis sur le devant de la scène, trois dates et trois styles » : 

Metal avec (S)in[K]s, Endless Agony et Yang Yang (12 avril, 21h). 

Rock avec Hot Shot et Crooked Minds (13 avril, 21h). 

Rap avec BSF et Stan Fort (14 avril, 17h). 

Et c’est gratuit ! 


Musikids 

Coraline Mathieu, chargée de l’action culturelle et du jeune public 

« Ce sont trois rendez-vous dans l’année dédiés aux enfants. Le prochain ? Jemina et Johnny, un ciné-concert pour les 6 ans et + . Un manifeste antiraciste, une belle histoire d’amitié magnifiée par le folk/jazz d’Arianne Monteverdi, Stéphane Louvain et François Ripoche. » 

Vendredi 19 avril, 19h, tarif : 5 €. 


Mezza top, dans le cadre de… 

Frédéric Petit, président des Escales 

« Trois concerts en mezza, à l’étage, et gratuit pour le public. Trois propositions qui s’inscrivent dans le cadre d’événements singuliers » :  

Les ateliers du Conservatoire pour une restitution entre rock, soul music, électro (14 mai, 20h30, complet). 

Le Focus belge proposé par Bain Public, des associations et structures culturelles. Concert avec Fondry (post-punk, jazz, 15 mai, 21h). 

Festival Jazzimut avec Sixun (jazz, 22 mai, 20h30). 


Des événements à venir 

Gérald Chabaud, directeur des Escales 

« Le Vip et l’association Les Escales ne s’arrêtent pas en mai ! Des grands rendez-vous sont à noter dans les agendas pour cet été. Comme Grande Marée, spectacles de rue, le 1er juin ; la Fête de la musique, le 21 juin ; le Grand 8, 8 concerts dans 8 communes à déguster en plein air ; et le festival Les Escales, les 19, 20 et 21 juillet. »  


Les Ateliers des Stud’s 

Chant avec Marie Spiler, samedi 27 avril.
MAO, écriture spontanée avec Jean-François Corbel, samedi 18 mai. 

De 10h à 13h et de 14h à 17h. Tarif : 5 €.
Insc. 02 40 22 66 90, repetition@les-escales.com 

L’Embarcadère, 10 ans, des livres et vous !

« La particularité de cet anniversaire est qu’on s’associe à deux autres librairies, L’Embellie à la Bernerie-en-Retz et Lise&moi à Vertou. Une façon de donner un écho supplémentaire à cet événement et une façon de multiplier les plaisirs avec trois fois plus d’animations, d’invités et d’ateliers animés par des illustrateurs », se réjouit Agathe Mallaisé, qui cogère l’Embarcadère à Saint-Nazaire avec Katia Leduc. Pour soutenir ce projet « si spécifique » et l’invitation des auteurs que les libraires mettent un point d’honneur à rémunérer, les librairies ont obtenu le soutien financier de la région. Parmi les prochaines têtes d’affiches : l’Ukrainien Andreï Kourkov, monument de la littérature et célèbre pour son drôle de roman Le Pingouin (9 avril), et l’auteur de polars Colin Niel (25 septembre). Cette dernière rencontre sera animée par l’un des quatre comités de lecture de la librairie nazairienne qui a aussi choisi Timothée de Fombelle pour clôturer cette année anniversaire, le 9 novembre. 

La grande fiesta 

En attendant, la grande fiesta se déroulera le 13 avril pour L’Embarcadère qui ouvrira le bal avec Bulle et Bob et les chansons malicieuses de Natalie Tual dès 11h. L’après-midi, Joël Kerouanton endossera le costume du Dr Jok pour diagnostiquer de manière humoristique nos tics et nos tocs de lecteur : ceux qui ne finissent jamais leurs livres, ceux qui sont fans de boîtes à livres… Possibilité de consultation en privé, semi-public ou public, pour savoir de quelle maladie du livre vous êtes atteint. Au programme encore des festivités : l’émission de radio, en direct, du club de lecture ado avec la Tribu (15h) ainsi que le final en fanfare avec le passage des Irréductibles à 16h et à 19h. 

Agathe Mallaisé et Gilda Heintz (en premier plan).
Katia Leduc, Gwendoline Des Moutis, Djodie Lateur, Marielle Carteron (en arrière plan). 

 

Ivres de livres 

Pour célébrer sa décennie, L’Embarcadère, qui a intégré en 2023 le réseau Sorcières des librairies spécialisées jeunesse, s’est aussi offert un petit lifting en façade qui s’accompagne d’une jolie signalétique en bois et d’un nouveau logo. Agathe Mallaisé reprend, « pour ces dix ans, nous allons essayer de conserver notre élan malgré une période un peu compliquée. »  

« Nous subissons en effet de plein fouet l’inflation qui diminue les passages en librairie ».  

Un constat national. Et « parce que nous avons éprouvé maintes fois la force du collectif, nos trois librairies se sont aussi associées en 2024 en créant Les libraires voient la vie en grand ! Ensemble, nous voulons continuer de promouvoir l’esprit de fédération propagé par l’Alip, le réseau des librairies indépendantes des Pays de la Loire. Ensemble, nous portons le même esprit militant et des convictions écologiques ». L’équipe nazairienne, composée de cinq libraires et d’une comptable, s’interroge ainsi sur la manière d’appliquer l’écologie au quotidien dans son métier. Réduction des emballages, extinction de l’éclairage la nuit…, histoire d’être en adéquation avec ses convictions. Prochaine action : la trêve des offices portée par l’association pour l’écologie du livre. Un moyen de lutter contre la surproduction en librairie. En 2022, paraissaient 40 nouveautés pour 112 livres produits par jour ! Faire la trêve des nouveautés ne signifie pas pour autant que les libraires n’en présenteront pas. Ils en proposeront simplement moins en avril, mai et juin. Cette sobriété affichée n’empêche néanmoins pas la fête de continuer jusqu’à la fin de l’année à la librairie généraliste et coopérative nazairienne avec cet objectif constant : rassembler autour du livre. 

L’Ekiden : un défi sportif collectif et solidaire

« Le relais est un format de course qui pousse chacun à se transcender pour son équipe. Le plus important dans l’Ekiden de l’Estuaire, c’est de prendre du plaisir et de partager un moment sportif convivial en famille, entre amis ou entre collègues », déclare Alain Dussart, président de l’Estuaire athletic club. 

Une course solidaire et accessible 

« Nous sommes un petit club d’athlétisme, ouvert à tous, de 7 à 99 ans et à taille humaine, avec environ 125 membres dont une quarantaine d’enfants. Autres spécificités : une parité parfaite entre femmes et hommes et un bon état d’esprit », rappelle le président. En atteste l’Ekiden que le club organise le 7 avril et qui se déroule « par équipe de six, toutes catégories confondues à partir des cadets (nés en 2008 ou 2007), sur la distance d’un marathon ». Pour atteindre les 42,195 km, les distances vont se courir dans cet ordre : 5 km, 10 km, 5 km, 10 km, 5 km et 7,195 km. Le parcours est une boucle de 5 km à réaliser une ou deux fois par coureur, et une autre boucle de 2 195 mètres pour le dernier relayeur. Outre la distance la plus courte à la portée de tous et raisonnable, pas d’inquiétude pour les moins habitués aux dénivelés car le parcours au parc paysager et au sein du plateau sportif Léo-Lagrange est plat comme une crêpe ! L’idée du passage de relais est non seulement « un excellent moyen de créer de la cohésion mais aussi de la solidarité », reprend le président. Chaque année en effet le club choisit de reverser une partie des inscriptions à une association. Après la ligue contre le cancer ou la lutte contre la mucoviscidose notamment, elle sera remise pour cette édition à Madagascar Asoma Ravinala. Une association de solidarité qui cherche à aider la région d’Ikongo en apportant des moyens pour la construction de salles de classes et de dispensaires. Petite précision : cette épreuve « qui se veut pour la bonne cause et très festive », n’est pas qualificative pour le championnat de France. Alors, prêt à former une équipe pour relever le défi et vivre une aventure collective solidaire ? 

L’Ekiden : quezako ?
Le premier Ekiden s’est déroulé au Japon en 1917 pour commémorer le changement de capitale de Kyoto à Tokyo. Cette épreuve dura 3 jours de Kyoto à Tokyo sur… 508 kilomètres. Le passage de témoin, “Eki” en japonais, avait lieu à chacune des stations de communication, le “den” signifie “transmettre”. En Europe, l’épreuve se court par équipe de six relayeurs pour atteindre la distance marathon. 

  

Mr Gaga, sur les pas d’Ohad Naharin

L’histoire fascinante d’Ohad Naharin, célèbre chorégraphe de la Batsheva Dance Company, dont les performances dégagent une puissance et une beauté inégalées. Le film nous dévoile le processus créatif d’un chef de file incontesté de la danse contemporaine, l’invention d’un langage chorégraphique unique et d’une technique de danse hors-norme appelée « Gaga ». 

 

Mis Hermanos 🇪🇸

Les frères Ángel (17 ans) et Franco (14 ans) sont incarcérés dans une prison pour mineurs depuis un an, en attendant le jugement de leur affaire. Malgré l’hostilité du lieu, ils nouent des liens avec d’autres jeunes et passent leurs journées à rêver de ce qu’ils feront lorsqu’ils seront libérés. L’arrivée de Jaime (17 ans), un jeune… 

 

Les tournesols sauvages 🇪🇸

À Barcelone, Julia, 22 ans, élevant seule ses deux enfants, rêve de liberté et d’émancipation. Comme un tournesol suivant sans relâche la lumière, elle part chercher le soleil sous d’autres horizons. Lorsque le hasard remet sur son chemin deux hommes qu’elle connu par le passé, la voilà confrontée à des émotions contraires. 

 

En bonne compagnie 🇪🇸

Pays basque, été 1977. Bea a 16 ans et rejoint le mouvement féministe qui traverse le pays. Tandis qu’elle s’engage dans la lutte pour le droit à l’avortement, elle rencontre Miren, une jeune femme de bonne famille, qui fera de cet été une étape décisive de sa vie. 

 

Les colons 🇪🇸

Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien, Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge. 

 

20 000 espèces d’abeilles 🇪🇸

Cocó, huit ans, a bien du mal à savoir qui elle est. Au cours d’un été passé parmi les ruches du Pays Basque, elle éveille sa singularité au sein des femmes de sa famille, elles-mêmes en proie au doute. Dans un monde où il existe 20 000 espèces d’abeilles différentes, il existe forcément une identité qui corresponde à Cocó… 

 

La mémoire éternelle 🇪🇸

Augusto et Paulina sont ensemble depuis 25 ans. Il y a huit ans, on lui a diagnostiqué la maladie d’Alzheimer. Tous deux craignent le jour où il ne la reconnaîtra plus. C’est l’histoire du dévouement chaleureux et intransigeant de Paulina et de la lutte acharnée d’Augusto pour conserver son identité et surtout un témoignage profondément émouvant de leur amour. C’est l’histoire du dévouement chaleureux et intransigeant de Paulina et de la lutte acharnée d’Augusto pour conserver son identité et surtout un témoignage profondément émouvant de leur amour. 

 

El Professor 🇪🇸

Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, séduisant et charismatique, bien décidé à lui-aussi briguer le poste. 

 

Matria

Dans un village de pêcheurs galicien, Ramona est ouvrière. Son usine est rachetée et les salaires sont à la baisse. Quand Ramona se rebelle contre cette ultime humiliation, elle est licenciée sur-le-champ. Prête à tout pour garantir l’avenir de sa fille, elle enchaîne alors les petits boulots à un rythme effréné… mais jusqu’à quand ? 

 

Heroico 🇪🇸

Luis, un jeune homme de 18 ans aux racines indigènes, entre au Collège militaire dans l’espoir de s’assurer un meilleur avenir. Là, il se heurte à un système rigide et violent, conçu pour faire de lui un parfait soldat. 

 

Border Line

Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D’abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu’un piège se referme sur eux… 

 

La malédiction : l’origine

Après avoir été envoyée à Rome pour entrer au service de l’Église, une jeune Américaine se retrouve bientôt confrontée à des forces obscures qui l’amènent à remettre en question sa propre foi et à lever le voile sur une terrifiante conspiration qui entend donner naissance à l’incarnation du Mal. 

 

La jeune fille et les paysans

Par les réalisateurs de La Passion Van Gogh, La jeune fille et les paysans est une œuvre cinématographique unique, adaptée du Prix Nobel de littérature Les Paysans. Au XIXe siècle, dans un village polonais en ébullition, la jeune Jagna, promise à un riche propriétaire terrien, se révolte. Elle prend son destin en main, rejette les traditions et bouleverse l’ordre établi. Commencent alors les saisons de la colère… 

 

Drive Away dolls

Jamie et son amie Marian, sont à la recherche d’un nouveau départ, elles se lancent dans un road trip mais les choses tournent mal lorsqu’elles croisent en chemin un groupe de criminels bras cassés. 

 

Au delà du silence

Lara a deux parents sourds, elle leur sert donc d’interprète au quotidien. Un jour, la tante de Lara lui offre une clarinette. Elle devient peu à peu une excellente joueuse et annonce à ses parents la nouvelle : elle veut aller étudier au conservatoire de Berlin. 

 

Nous serons toujours là ! Plogoff 1980

À la suite d’un projet de centrale nucléaire sur sa commune, Jeanne décide d’entrer dans la lutte. Avec sa famille, ses amis, elle va se battre pendant des mois pour dénoncer et empêcher cette installation. Arriveront-ils à faire basculer le projet de leur côté ? Un combat intense qui va devenir le témoignage d’une lutte historique. 

 

L’antilope d’or, la renarde et le lièvre

Après le succès du Petit hérisson, un nouveau programme somptueux et envoûtant en papier découpé et dessin animé. De la taïga à la jungle, deux magnifiques incarnations de la force de l’amitié face à l’adversité à savourer dès 3 ans. 

Programme : 

La Renarde et le lièvre de Yuri Norstein (1973, 12′) : A l’arrivée du printemps, la renarde jette le lièvre hors de chez lui et s’installe dans sa maison. Tour à tour, le loup, l’ours, le taureau et le coq vont tenter de l’aider. Mais la renarde n’est pas si facile à déloger ! 

L’Antilope d’or de Lev Atamanov (1954, 31′) : Au temps des Mille et Une Nuits, un maharaja avide poursuit une antilope dont les sabots produisent des pièces en or. Il capture son ami, un petit garçon, en espérant qu’il le mène à l’animal magique. 

Rivière de nuit

Kiwa Funaki travaille à la teinturerie de son père à Kyoto. Cette femme indépendante et talentueuse y conçoit des tissus et accessoires qu’elle commercialise elle-même jusqu’à Tokyo. À bientôt trente ans, son entourage aimerait la voir mariée mais Kiwa trouve son épanouissement dans son art. Un jour, elle fait la rencontre de M. Takemura, professeur à l’université d’Osaka. Ce client singulier et érudit, au demeurant marié et père de famille, trouble la jeune femme… 

 

Une famille

L’écrivaine Christine Angot est invitée pour des raisons professionnelles à Strasbourg, où son père a vécu jusqu’à sa mort en 1999. C’est la ville où elle l’a rencontré pour la première fois à treize ans, et où il a commencé à la violer. Sa femme et ses enfants y vivent toujours. Angot prend une caméra, et frappe aux portes de la famille. 

 

Averroès et Rosa Parks

Averroès et Rosa Parks : deux unités de l’hôpital Esquirol, qui relèvent – comme l’Adamant – du Pôle psychiatrique Paris-Centre. Des entretiens individuels aux réunions « soignants-soignés », le cinéaste s’attache à montrer une certaine psychiatrie, qui s’efforce encore d’accueillir et de réhabiliter la parole des patients. Peu à peu, chacun d’eux entrouvre la porte de son univers. Dans un système de santé de plus en plus exsangue, comment réinscrire des êtres esseulés dans un monde partagé ? 

 

[zoom] Hors-saison

« C’est le silence qui se remarque le plus, Les volets roulants tous descendus, De l’herbe ancienne dans les bacs à fleurs, Sur les balcons… » Même si la chanson de Francis Cabrel, Hors-saison, vient à l’esprit à la vue du dernier film de Stéphane Brizé, c’est pourtant Vincent Delerm qui en signe la bande son. Tel un motif lancinant, cette scie musicale* rythme joliment un mélo “mélentcolique” et romantique que le réalisateur a co-écrit avec Marie Drucker. À la condition d’aimer celui qui se présente lui-même comme un chanteur “pluvieux”… Il y a aussi du Verlaine dans les jolis plans du Morbihan où les paysages sont à l’image des états d’âme : « Il pleure dans mon cœur/Comme il pleut sur la ville/Quelle est cette langueur/Qui pénètre mon cœur ? » 

Car le film traite de la déprime d’un acteur célèbre (Mathieu) auquel la vie échappe, à l’instar des machines ultra sophistiquées du centre de thalassothérapie de luxe où il a échoué pour se refaire une santé. La perte de contrôle mécanique en évoque une autre : celle de la maison futuriste de M. Arpel, dans Mon oncle, où Tati semblait déjà avoir inventé la domotique. Elle apporte quelques notes d’humour et de légèreté à ce long métrage sur les amours passées, le sens de la vie. Celle qu’on a choisie, celle qu’on croit réussie, et d’un autre côté, celle dans laquelle on est coincé, celle à côté de laquelle on est passé. Comme cette ancienne histoire d’amour avec Alice (Alba Rohrwacher) qui retrouve cet homme égaré 15 ans après, parce qu’elle habite non loin du paquebot thalasso du héros. 

Mais avant ces retrouvailles feutrées, cet homme en peignoir et en pleine crise existentielle, incarné par Guillaume Canet, semble être le seul personnage du film. En pleine déprime, et alors qu’il essaie de refaire surface parce qu’il a lâchement plaqué la pièce dans laquelle il devait jouer, le naufragé doit faire face. Faire face aux fans pressants et oppressants qui, en toute circonstance, veulent une photo, pendant les séances de soins, les dîners moroses. Il résulte de ces selfies permanents, avec le personnel, les clients, les quidams, des situations cocasses. Cet aspect du film est une mise en abyme réussie de ce qu’est, sans doute, la vie d’acteur avec un Guillaume Canet qui donne le sentiment de jouer son propre rôle. Après ces courts épisodes comiques arrive la romance. Elle se passe de dialogue et fait la part belle au silence grâce à un joli jeu d’acteurs tout en retenue. Dommage que l’histoire bifurque à un moment vers une sous-intrigue…